Fiche de lecture de l'article : Sorin, F. (2019). Les pratiques numériques des travailleurs sociaux : entre « savoir-faire » et « devoir-faire ». Vie sociale, 28, 33-49

 

Fiche de lecture

Depuis le 21^ème siècle, l’utilisation et les pratique du numérique augmentent fortement dans notre société. C’est pour cette raison que l’auteur s’est intéressé aux pratiques numériques dans le secteur social. Il a donc mené une enquête auprès des travailleurs sociaux et des personnes accompagnées afin de savoir quelles nouvelles technologies étaient utilisées au quotidien dans ce secteur et pour quelles raisons.

L’auteur a distingué quatre logiques d’activités numériques dans le cadre de l’accompagnement éducatif et social. Tout d’abord, il décrit l’informatisation : c’est lorsque les technologies numériques permettent le traitement et le partage de l’information concernant l’usager où l’accompagnement. Puis, nous avons l’information qui est l’identification et l’accès à des ressources utiles à l’accompagnement ou à la personne accompagnée. La médiatisation est le fait que les technologies numériques peuvent être mobilisées pour agir ou communiquer en direction de l’usager ou de la personne concernée. Enfin il décrit la médiation qui est souvent source d’aide proposée aux personnes afin de pallier les inégalités d’accès aux technologies numériques. C’est également un accompagnement, une formation ou un renforcement des compétences numériques pour les individus. L’auteur développe le fait que les usages et les pratiques du numérique des travailleurs sociaux ne sont pas sources que d’une de ces quatre logiques mais bien de toutes qui fonctionnent simultanément. Elles font également souvent débat car cela commence par la connaissance qu’en ont les professionnels du métier du social dans leur vie personnelle et de ce qu’ils en pensent. Il y a, de ce fait, un écart entre le « savoir-faire » et le « devoir-faire » car l’utilisation des nouvelles technologies numériques ne rentre pas forcément dans les compétences de chacun. Les pratiques et les usages ne seront donc pas les mêmes selon les lieux et les personnes que l’on fréquentera dans sa vie professionnelle. Il peut être imposé aux professionnels d’en pratiquer ou bien de ne pas en utiliser certaines car on pense que cela relève de l’intime. En effet, pour l’un des participants Facebook est une application qu’il utilise au quotidien dans sa vie privée et cela est compliqué pour lui de l’utiliser au travail. L’auteur fini par expliquer que les seules technologies numériques réellement utilisées et qui rentrent dans les usages courants sont celles qu’on utilise dans des postes de direction.

PS : si vous voulez aller le consulter sur cairn : 

https://doi.org/10.3917/vsoc.194.0033